Lorsque je fais du vélo, je me sens vivante..
Le cœur bat, les muscles se tendent, les paysages, les parfums....un objectif, que dis-je, des objectifs à atteindre.
Quand le trajet passe par un col de 500 mètres, le côté vivant prend des allures de tête rouge, pause gourde d’eau, pause photo, pause on enlève le gilet, pause on remet le gilet, même jeu avec les lunettes ... puis pause sur le col…
Histoire de frimer avec le tour de France et de boire une Ginger Beer - sans alcool, hein ! Et - chut ! - on recharge la batterie pour améliorer l’autonomie.
Antibes est une merveille.. petit marché provençal, 600 restaurants, vieille ville avec vue mer… on se dit, zut on prend un croissant aux amandes et un vrai café. Zut et rezut pour les calories - on les crame - et un café au lieu d’un matcha, ça ne va pas trop pousser la tension.
Je sais, ce serait bien de perdre 8kg, mais aurais-je encore envie de pédaler et de monter des cols ?
Puis, croissant et pain sportif engloutis, on pédale au n.n. zéro.
Le n.n., normal null, c’est la version alsacienne pour mesurer le niveau de la mer en se basant sur le niveau de la mer à Amsterdam.
Le - je ne sais pas quoi d’ailleurs - mais calibré sur le marégraphe marseillais, c’est notre unité de mesure de ce jour.
Donc, on note de Villefranche sur Mer jusqu'au Col d’Èze, p... de m... de 500 mètres de dénivelé.
Avant, nous passons par Cagnes, Nice annoncée par son aéroport et les petits Falcon privés…toujours sur le bord de mer.
Devant le Negresco, petite pensée émue…
Puis on continue. L’EV8 est excellemment indiquée.
Et on tombe dans le panneau, comme vous le savez maintenant, à Villefranche.
Néanmoins, Google nous avait prévenu de la grimpette. Mais comme le Big Manitou se trompe parfois, on attendait de voir.
On a donc vu…
À droite, un panorama de dingue, des villas, des châteaux perchés, la mer à l'infini, les petits voiliers.
À gauche, les cimes enneigées du Mercantour ! Eh oui, nous sommes encore officiellement en hiver.
Ben, la neige, keine Lust, pas envie.
Un type croisé à mi-chemin frime. Lui n’a pas de batterie et de toutes façons, ça ne monte pas, ça descend…Prends mes kilos, mes 53,5 années et mon vélo pour voir et on en reparle…Bref, quand on monte, on finit par redescendre. Et ça, c’est chouette. Sauf pour les patins de mes freins.
Nous renonçons aux buildings monégasques, direction Menton par une succession infinie de virages. J’ai dû énerver plus d’un automobiliste par mon excès de prudence.
Mais.. comment dire. Je… nous avons envie de vivre encore de nombreux autres périples à vélo.
Menton s'offre à nous avec ses ocres, son charme quasi italien et sa réputation de capitale citronnée. Halte finale de notre bref voyage !
59 km aujourd'hui, petite distance mais sacrée performance malgré tout ... Au total autour de 250 km en quatre jours.
Notre trajet entre Sanary et Menton est de loin le plus spectaculaire et enchanteur de tous nos voyages à vélo. Bref ...je kiffe la vie !
Et avant de raccrocher nos harnais et délester nos montures ...un immense merci d’avoir suivi nos péripéties. Merci pour vos encouragements, vos petits mots et à une prochaine fois pour d’autres aventures !!!
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