Grosse journée à pédaler sur la ViaRhôna aujourd’hui. Nous sommes assurément dans le Sud de la France et nos gourdes d’eau s’évaporent rapidement. Nous n’avons jamais été autant bronzés.
La route est plutôt bien indiquée, même si les circonvolutions ne tracent pas une ligne droite entre la ligne de départ et celle d’arrivée et nous font parfois douter de la bonne direction.
A St-Vallier, nous mettons le cap sur un vélociste car la chaîne du Moustache grince un peu trop. A peine arrangé, mon homme fait sa toute première chute sur l'arête d’un trottoir. Une jolie égratignure, mais - ouf ! - sans gravité. Les sacoches ont joué un rôle d’airbag.
Remis de ces émotions, nous prenons la direction de Tournon-sur-le Rhône - en face de Tain l’Hermitage - le lieu idéal pour notre Diabolo menthe matinal. Les quelques villages traversés ou plutôt longés ne disposent d’aucune guinguette sur la ViaRhôna. C’est bien dommage.
L’astre solaire est en forme aujourd’hui. Le mercure grimpe bien au-dessus de 30 °.
Le Rhône brille majestueusement sous les multiples ponts traversés entre la Drôme et l’Ardèche. C’est un peu le Louis XIV des fleuves et il le fait savoir. Le mistral tourbillonne, invisible. Il arrivera avant nous à Marseille. Outre une usine de papier ondulé où travaille notre hôte de la veille, nous passons plusieurs centrales hydrauliques gigantesques de la CNR, concessionnaire sur le Rhône depuis 1934 ! Celle de Bourg-les-Valence produit près de 1,1 milliards de kWh par an.
Fort heureusement, la piste se faufile entre des vergers et bosquets ombragés et pas uniquement sur le chemin de halage goudronné.
Nous retrouvons des vergers d’abricots où s’activent des cueilleurs. L’un d’entre eux nous offre généreusement au moins une vingtaine. Le fruit est parfait et quel délice de le déguster un peu tiède en direct de l’arbre et gorgé de soleil.
Plus loin ce sont des pêches, jalousement gardées derrière des grilles ou encore un verger de kiwis !
Quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous croisons deux cyclotouristes suisses en provenance de Genève et se rendant à Barcelone. Ils nous confirment que Valence mérite le détour. Nous suivons donc le tracé à la lettre et sommes séduits par le charme de cette petite ville ainsi que par les indications routières particulièrement claires et répétées. Ailleurs, les panneaux sont parfois cachés par des branchages.
De nombreux ponts plus loin, nous arrivons à la Voulte-sur-Rhône. Le hasard dirige vers nous un autre couple de cyclistes qui viennent de faire la Dolce Via, 90 km de voies douces en Ardèche, une autre future piste à explorer.
Nous recroisons le même couple à l'hôtel de Baix.
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