Cette nuit, nous avons rêvé des dolmas de Tata Mado, des roulés de viande hachée et/ou de riz entourés de jeunes feuilles de vigne (la troisième en partant du bas, me dit-on).
Les feuilles sont plus tendres en juin et choisissez plutôt les vignes au pied desquelles poussent de l’herbe. Il y a de fortes chances qu’elles soient moins traitées.
Ce dimanche s’annonce délicieusement farniente. Après une partie de pétanque très inégale - où j'étais fanny pour reprendre un expression lyonnaise, nous quittons Lyon Charbonnières. Nous sommes attendus à 10 km pour un barbecue amical.
Le chemin vers Lissieu est particulièrement hétéroclite : Nationale, Départementale, chemin caillouteux dans les champs et sentiers forestiers s’enchaînent et ne ressemblent pas. Nous passons par des vergers chargés de fruits. La bienséance nous empêche de nous servir directement et nous nous régalons des yeux.
Au détour d’un sentier, sous les rangées des arbres de la tentation, nous croisons le peintre Raphaël. Non pas la réincarnation du divin peintre Raphaël de la Renaissance mais Thierry Raphael, séduit par les histoires murmurées par les arbres fruitiers. Des histoires de couleurs, de fleurs, de fruits, de lumière et surtout d’émotions.
Il est vrai que l’art est l’expression du fond de l’âme et qu’il faut laisser sa voix nous guider. Trop souvent, notre éducation et notre parcours nous conforment à des styles d’art, d’expressions écrites imposées. Mais écoutons nous réellement notre petit enfant intérieur ?
En fin d’après-midi, difficile de repartir. Nous aurions tant voulu prolonger ce moment de convivialité avec Franck - un homonyme du baroudeur - et son épouse. Les batteries rechargées dans les sens du terme, nous attaquons le vrai trajet de la journée. Il fait très chaud. La route à travers les villages au-dessus de Lyon est particulièrement chargée et nous fait regretter la tranquillité des véloroutes. A l’horizon, le ciel se charge de nuances de bleu gris. L’orage approche. Fort heureusement, nos montures nous déposent à Taluyers aux premières gouttes de pluie.
Le lieu est fort beau et doté d’un immense parc. Croisons-les doigts que la météo nous permette de l’arpenter.
Petite devinette : que s’est-il passé à Mölln en Allemagne et plus spécifiquement un 3 juillet 1970 ?
Tout d’abord Mölln, bourgade du Nord de l’Allemagne est célèbre pour le personnage de fiction Till Eulenspiegel, un saltimbanque anticonformiste brandissant d’une main un miroir et de l’autre une chouette. Sous des airs de fous, le fripon semble vouloir offrir au monde son image, et son apparente folie serait le déguisement d'une sagesse.
Quoi qu’il en soit, le 3 juillet 1970 vit naître une autre anticonformiste ou presque. Anticonformiste dans le bon sens du terme, car j’ai toujours aimé le “Think out the Box”. En ce moment, je négocie encore un fauteuil fuchsia comme sur la photo (rappelez-vous mon goût démesuré du fuchsia), mais pas certaine que mon homme se laisse convaincre… pas encore ;)
Demain, nous entamerons la dernière semaine de notre périple. Cap au sud !
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