Jour 2 de notre périple vers Marseille avec 99% de pistes cyclables. Nous quittons nos amis avec un petit pincement au coeur. Quel beau moment et quel accueil généreux !
La soirée de la veille fut riche en rires lorsque nous nous sommes retrouvés blottis sous un parasol en attendant la fin d'un orage spectaculaire.
Au départ sur le Rebberg mulhousien, nous nous retrouvons pratiquement sur le circuit d'une course de caisses à savon, une première dans ce coin.
En quelques mètres, nous rejoignons l'eurovéloroute 6. Quelle piste cyclable !
L'EV6 pour les connaisseurs, ce sont 4.450 km de l'Atlantique à la Mer Noire et 1300 km en France. Elle est l'une des routes les plus populaires pour les bikepackers, avec très peu de dénivelé.
Notre trajet du jour débute dans le Sundgau : nous ne comptons plus les écluses successives, ni les pêcheurs, hérons ou nénuphars.
A la troisième buvette - située à Eglingen, nous craquons alors que nous ne roulons que depuis 1 h.
Nous tombons sur une oeuvre d'art toute particulière. Réalisée par la sculptrice Charlène Chemin, le Tocsin de l'écologie, dont la corde invite les promeneurs à l'activer pour sonner symboliquement l’urgence climatique.
Le trajet se déroule tout en douceur, pas de montée, mais pas de vignobles alsaciens non plus. Avec le réchauffement climatique, ceux-ci vont d'ailleurs vraisemblablement évoluer vers des cépages rhodaniens d'ici une génération. Mais ceci est une autre histoire.
Nous poursuivons jusqu'à Montbéliard pour enchainer avec la piste de la Coulée Verte. Le trajet initialement prévu aurait été certes plus court mais avec bien plus de dénivelé.
Nous arrivons à Belfort où nous retrouvons mon fils et sa jeune épouse. De leur terrasse abritant une joyeuse licorne, on aperçoit la fameuse forteresse de Belfort. Un peu fatigués, nous n'avons pas le courage de rendre visite à l'emblématique lion de Bartholdi, une sculpture monumentale de 22 m de long et 11 m de haut réalisée pour commémorer la résistance de Belfort assiégée par les Prussiens durant la guerre de 1870-1871. Notre ami Bruno nous a d'ailleurs appris que lors de l'annexion prussienne de l'Alsace en 1870, moults industriels se sont empressés de s'établir dans le Territoire de Belfort qui jusqu'alors faisait partie intégrante du Haut-Rhin.
Ce soir, avec mon second lion - mon Robert déjà en pleine forme - nous allons découvrir un Lynch Moussas 2002, un Pauillac à son apogée. Les vins de Pauillac se dinstinguent par leur élégance. Celui-ci a des notes de café et ira parfaitement avec la splendide côte de veau. Non, nous ne sommes pas végétariens et tant pis. Après tout, les 1678 Kcal consommés en 4h24 de vélo me déculpabilisent totalement.
Magnifique !