Bien que minuscule, Taluyers, notre étape de la veille, est un lieu chargé d'histoire.
Il abrite un ancien couvent, devenu un pensionnat. Dans les années 1941 et 1942, il devient une ferme-école pour 24 enfants juifs munis de faux-papiers. Leur journée commençait à 4h du matin pour s’achever tard le soir avec un souper spartiate composé d’aliments pour le bétail. (Sources :http://judaisme.sdv.fr/perso/chameau/taluyers/taluy1.htm / http://judaisme.sdv.fr/perso/chameau/taluyers/taluy1.htm). D’après les anciennes photos et recherches sur le web, je me demande même si l'hôtel Le Talluy où nous avons dormi n’est pas identique à la ferme-école, d’autant plus que son adresse se situe rue du pensionnat.
Sans pour autant vouloir plomber la légèreté de notre voyage, on a parfois tendance à oublier les drames humains qui se sont produits dans les lieux que nous traversons.
Le matin, nous quittons Taluyers, un village maintenant bien paisible et plutôt élégant.
Quel plaisir de descendre les Côteaux du Lyonnais à vive allure sur près de 400 m de dénivelé jusqu’à Givors où nous rejoignons la ViaRhôna.
Quel excellent sentiment également d’avoir évité le trafic lyonnais et ses faubourgs suds pollués !
La route longe le Rhône en passant par Vienne où nous saluons en coup de vent d’autres membres de la famille de mon mari, non sans promettre de revenir une autre fois, plus longuement.
Nous poursuivons notre chemin sous les côteaux abrupts de la Vallée du Rhône où quelques monstres du monde du vin ont planté leurs panneaux. Mais avec cette chaleur, ce sont surtout les kilomètres d’arbres fruitiers qui nous tentent.
Comme lundi dernier, les rares restaurants sont tous fermés et nous devons attendre 15h pour trouver un restaurateur qui accepte de nous servir en dehors de ses heures d’ouverture. Le patron du Restaurant de la Gare à Andacette a certainement eu pitié de nous en voyant nos têtes cramoisies. Nos deux assiettes de charcuterie et de fromages auraient fait hurler tous les détracteurs de viande mais qu’est-ce-que c’était bon ! Non non non, nous ne sommes toujours pas végétariens. Et après tout, les protéines, c’est bon pour les cyclistes.
Ce soir, repos des guerriers carnassiers Chez Anne-Marie, à Beausemblant dans la Drôme des collines. Cerise sur le gâteau, la maison d’hôtes est dotée d’une immense piscine.
Bon, je vous laisse et plouf….
Bravo